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La
qualification de chirurgie plastique (esthétique ou reconstructrice)
n’est pas une simple formulation. C’est une qualification
officielle accordée par le Conseil National de l’Ordre
des Médecins.
Première
mise au point
Faisons déjà une différence
entre la chirurgie plastique réparatrice et la chirurgie plastique
esthétique. La chirurgie réparatrice permet - comme
son nom l'indique - de réparer des malformations physiques,
qu'elles soient congénitales ou la conséquence d'un
accident. La chirurgie Esthétique, elle, s'applique en dehors
de ces contextes. Sa vocation est différente et tient en trois
mots : "faire plus beau !". |
Quelques
chiffres
Il y a en France plus de 500 chirurgiens qui possèdent les
diplômes
requis, mais la réalité du terrain (et du marché !) amène à multiplier
par 5 ou 6 ce chiffre afin d’avoir une idée du nombre de praticiens
qui exercent effectivement cette activité.
Autrement dit, 1 praticien
sur 5 ne possède pas forcément les compétences pour exercer
des actes de chirurgie plastique. Pour ne pas dramatiser à outrance, disons
seulement qu’un praticien sur cinq ne possède pas les « qualifications
officielles »... c’est pourquoi, le mieux est encore de consulter
le Conseil Départemental de l’Ordre des Médecins afin d’obtenir
la liste des chirurgiens et/ou organismes qualifiés dans votre région.
Top 3 pour les femmes
The winner is « liposuccion » ! Les deuxièmes et troisièmes
places vont respectivement aux paupières puis aux opérations esthétiques
sur la poitrine. En dehors du podium mais de peu, on trouve évidemment le lifting...
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Et pour les hommes ?
Et oui ! Car la chirurgie esthétique attire de plus en plus
d’hommes : sur 4 interventions, un homme est de la partie
! La plupart du temps cela concerne les problèmes de calvitie,
mais l’on trouve aussi la liposuccion et la modification
des paupières. Je ne vous cache pas qu'une autre partie
du corps - plus intime - est souvent concernée elle aussi...
La sécurité sociale
: rembourse ou rembourse pas ?
Il n'y a ni raison, ni obligation médicale "officielle",
qui amènent à un acte de chirurgie esthétique.
Ce n'est pas un médecin qui décide de l'intervention,
mais le client, et sur des critères communément qualifiés
de "subjectifs". On peut ne pas être d'accord avec
ce terme "subjectif" car certains défauts physiques
- même s'ils ne provoquent aucun handicap fonctionnel - peuvent
sérieusement entamer le moral et la confiance en soi. En
ceci, ils pourraient donc être considérés comme
de réels handicaps, mais l'administration ne voit pas les
choses sous cet angle, et ceci nous amène à l'évidence
suivante : un acte de chirurgie esthétique ne sera ni remboursé par
la sécurité sociale, ni par la mutuelle !
La décision
est prise
Vous avez été voir votre praticien et les « préparatifs » arrivent à leur
terme : sachez que le chirurgien est sensé vous donner un
devis par rapport à l’intervention qu’il va
faire sur vous. Ceci est même obligatoire si la prestation
comporte une anesthésie générale. Ce devis
doit indiquer clairement – entre autres - les actes opératoires
de chirurgie qui sont prévus, ainsi que les produits qui
seront employés. Mais la première chose que vous
devez regarder sur ce document, c’est le numéro d'inscription
du praticien au Conseil départemental de l'ordre des Médecins.
Le cas échéant, vous aurez ensuite le temps de vérifier
la viabilité de ce numéro (en téléphonant
au Conseil de l’Ordre) car le délai légal (et
obligatoire) de réflexion est de 15 jours entre le moment
ou le dossier est bouclé et le moment de votre opération
effective.
Dernières
recommandations
Soyez toujours vigilant(e). Une opération de chirurgie esthétique
est rarement (voire jamais) à faire dans un contexte d'urgence.
Si vous avez vécu jusqu'à ce jour avec vos "défauts",
vous n'êtes plus à 2 ou 3 semaines près ! Alors
renseignez-vous bien avant de choisir votre clinique et votre praticien,
et surtout ne plongez pas tête baissée dans les publicités
aguicheuses. A ce sujet, vous devez savoir que les médecins étant
soumis à la déontologie, ils ne peuvent pas faire
de publicité. Par contre, les établissements privés
qui ne sont pas tenus au code de déontologie, eux peuvent
le faire !! La vie – et ses principes – n’est
que paradoxe... |